Principes généraux du Mind Mapping

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Quels principes de base doit-on appliquer pour faire un bon Mind Map© ? Que faut-il absolument éviter ? Quels sont les livres et logiciels que l’on peut utiliser ? Faut-il suivre une formation, si oui laquelle ? Autant de questions auxquelles ce cours prétend répondre.

 

Prérequis :

  1. Mythes et Mind Mapping
  2. L’utilité du Mind Mapping

 

1. Les principes de bases

Dans son livre, Tony Buzan pose un certain nombre de recommandations pour réaliser un bon Mind Map©, qui sont peu ou prou reprises dans d’autres livres :

 

  • Prendre une feuille A4 en format « paysage »
  • Mettre une image centrale en couleurs
  • Utiliser abondamment les images
  • Ecrire en majuscules
  • Ecrire les mots sur les lignes et relier les lignes entre elles
  • Ecrire un mot par ligne
  • Utiliser beaucoup couleurs
  • Employer des flèches pour établir des relations, des codes (astérisques, points d’interrogation, etc.)
  • Employer des formes géométriques pour faire apparaître une hiérarchie
  • Employer les 3 dimensions pour mettre en relief les idées

 

En l’absence d’études fiables sur l’efficacité particulière du Mind Map© par rapport aux autres outils, on ne saurait tenir pour vrai l’ensemble des recommandations précédentes. En revanche, ce qui suit découle des bases objectives du traitement de l’information, qui s’appliquent aussi au schéma heuristique.

 

 Le format de la feuille

Il n’y a pas de format ou de position standard, parce qu’ils dépendent du thème autant que du volume de données à traiter.

 

 La position du thème

On peut écrire ou dessiner le thème au milieu aussi bien qu’aux quatre points cardinaux.

 

 L’emploi des images

Une image vaut mille mots dit-on, mais la qualité de l’interprétation ou de la production des images et dessins dépend de l’individu, de son aisance avec les mots ou les images. Si on est habitué à lire et écrire et/ou si on ne sait pas dessiner, on peut très bien se passer d’images. D’autre part, une surabondance d’images, comme on le voit souvent dans les modèles de Mind Map© n’est pas conseillée.

Une alternance image / mot clef selon un code personnel que l’on suivra si possible pour l’ensemble de ses cartes mentales m’apparaît plus judicieux. Le cerveau est particulièrement attentif à la différence. Ainsi remarquera-t-on une voiture jaune dans un parking rempli de voitures rouges. De même, si vous mettez 10 images et un mot, vous remarquerez davantage le mot.

Certes, en une seconde le cerveau est capable de traiter bien plus d’images que de mots, mais cela ne fait guère de différence sur une carte mentale.

A partir du moment où la production de la carte mentale est un travail personnel, on s’en souviendra mieux, qu’il y ait ou non des images.

 

 L’usage des majuscules

Là encore, cela dépend des habitudes de l’individu, mais surtout du code que l’on utilise. On peut très bien écrire en majuscules les parties principales, et en minuscules les sous-parties.

 

 Eviter la surcharge

Une carte mentale qui comporte trop d’informations (mots ou images), trop de couleurs, trop de symboles est inexploitable. Or, c’est le cas de la plupart des schémas que l’on peut rencontrer.

Le schéma heuristique est une mémoire externe, et comme telle, il doit être clair et aéré sous peine d’entraîner la confusion.

 

 Utiliser plusieurs cartes mentales

Si l’on doit traiter un volume important de données, alors il vaut mieux créer plusieurs cartes mentales.
Les apprenants qui emploieront les topogrammes (autre nom du Mind Map©) comme fiches de révision trouveront de la motivation à feuilleter rapidement ceux-ci, alors qu’une carte avec beaucoup de données demandera davantage de temps à traiter.

 

 Utiliser une feuille unie

C’est primordial. Les carreaux sont à proscrire. La feuille peut être blanche, ou d’une autre couleur, claire de préférence.

 

 Des figures aux lignes régulières

Il faut éviter les figures originales avec des demi-droites, des courbes ou des segments qui partent dans tous les sens. Le cerveau est un détecteur de structure, de pattern. Quand on lui montre une voile, il voit le bateau. Si nous devons traiter plusieurs structures différentes, alors cela peut entraîner de la confusion.

 

 Adopter définitivement un code

Avant de se lancer dans la production en série de Mind Map©, il convient bien entendu de définir un code.

Si on utilise le Mind Map pour un travail collaboratif, le code doit bien entendu être commun.

 

 S’entraîner

La technique du Mind Map est très facile. Cependant, cela nécessite de s’entraîner régulièrement, sous peine de ne pas prendre l’habitude de dessiner de carte. Je conseille par conséquent de passer quelques heures par jour pendant plusieurs jours afin de prendre l’habitude de dessiner des cartes mentales. Ensuite, on pourra en faire 1 par semaine.

 

 Préférer un Mind Map© fait à la main

Toute activité produit un effet sur le cerveau ; nous devenons ce que nous faisons. Rien n’est neutre. Il existe une différence réelle entre écrire à la main et écrire avec un ordinateur ; dessiner à la main et dessiner avec un logiciel. L’équipe du ZNL d’Ulm (centre de transfert des neurosciences aux apprentissages) a constaté qu’il y a davantage de zones cérébrales actives lorsqu’on fait un travail d’écriture à la main que si on employait un ordinateur. Sur le plan cognitif, l’écriture manuscrite cursive est plus stimulante que l’écriture tapuscrite.

 

 

2. Les logiciels

Il existe plusieurs logiciels gratuits : cmaptools, freemind, xmind qui peuvent suffire pour de nombreux utilisateurs. Les différents logiciels de traitement de texte permettent également de créer des schémas heuristiques.

Mais les plus exigeants voudront sans doute se rabattre sur une version propriétaire. Or en la matière, j’avoue avoir été impressionné par la puissance et les possibilités offertes par un logiciel très peu connu : conceptdraw office. Ce logiciel, réalisé par une équipe ukrainienne est vraiment supérieur aux logiciels concurrents que j’ai testés. Je précise n’avoir perçu aucune somme ni avantage pour vanter les mérites de ce logiciel. Il me serait de surcroit impossible de promouvoir un produit ou service auquel je ne crois pas.

 

 

3. Les livres

Je ne peux conseiller que les livres écrits par Frédéric Le Bihan et ses collègues, même si on trouvera à peu près l’équivalent dans d’autres publications.

 

 

4. Faut-il suivre une formation ?

Très franchement, les formations exclusivement dédiées aux Mind Map© ne m’apparaissent pas revêtir un intérêt majeur pour les adultes ; on n’y apprendra aucun secret. Néanmoins, les lycéens et surtout les collégiens ont davantage besoin d’être guidés et trouveront dans une formation au topogramme matière à prendre de bonnes habitudes, notamment en faisant des fiches de révision.

En revanche, des formations qui intègrent le Mind Map© comme outil (exemples : formation à la prise de notes, à l’argumentation, à la gestion de projet, etc.) seront davantage efficaces parce que d’une part elles seront plus riches, d’autre part, l’apprenant verra des applications spécifiques de cet outil.

 

Dans le prochain cours, nous verrons quelques modèles de schémas heuristiques, appliqués à des besoins spéciques.

 

Note 1 : Ce document est protégé par la législation sur le droit d’auteur. Toute reproduction est interdite sans le consentement de son auteur.

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