Introduction aux cinq gestes mentaux

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La Gestion Mentale élaborée par Antoine de la Garanderie s’appuie sur la maîtrise des cinq gestes mentaux que sont l’attention, la mémorisation, la compréhension, la réflexion et l’imagination créatrice, mais aussi sur deux éléments importants : l’évocation et le projet mental. Il  m’est alors apparu opportun de rajouter la perception dans ce cours introductif pour que le lecteur assimile plus facilement la différence fondamentale entre percevoir et évoquer.

 

 

1. La perception

 

J’entre en relation avec le monde extérieur grâce à mes sens : la vue, l’ouïe, le toucher, le goût, l’odorat. Ce monde, peuplé d’êtres, de choses, d’informations, de relations logiques (êtres/choses ; choses/informations ; informations/informations, etc.), existe pour nous tous lorsque nous sommes en leur présence.

Mais chacun de nous code le monde différemment lorsque nous avons pour projet de le faire exister dans notre univers mental. Cette manière de coder le monde est le fruit d’une habitude contractée dès notre enfance.

La plupart du temps, je n’ai pas conscience de coder le monde car l’opération se fait à une vitesse qui échappe au conscient. C’est une opération aussi naturelle que respirer.

En revanche, je prends conscience de ma manière personnelle de coder le monde lorsque je suis confronté à une difficulté, à un acte ou une information qui échappent à la routine. Ainsi suis-je conscient de respirer lorsque par exemple, je n’ai pas assez d’air.

Le monde extérieur qui n’a pas été codé dans mon univers mental n’existe pas pour moi. Comme il n’existe pas dans mon univers mental, il m’est impossible d’en tirer parti. Si je me promène en ville, je suis soumis à des publicités. Certaines vont exister dans mon univers mental – celles auxquelles j’aurais été attentif -, d’autres non. De même, il arrive que je ne me souvienne pas de ce que je viens de lire lorsque mon attention a été happée par autre chose. Le passage lu n’a pas existé dans mon univers mental, ou de façon inconsciente, aussi ne puis-je pas en tirer parti.

Percevoir est donc un acte nécessaire mais insuffisant pour que le monde existe dans mon univers mental. A la perception doit succéder l’évocation, c’est-à-dire l’acte qui consiste à coder le monde extérieur dans mon univers mental, et le faire exister pour moi.

 

 

2. De l’attention à l’évocation

 

L’efficacité de la mémorisation, de la compréhension, de la réflexion et de l’imagination nécessite donc d’être attentif, de percevoir puis d’évoquer. Cela passe par un projet. Je suis en projet de faire attention au monde extérieur, donc je serai attentif. Je suis en projet de percevoir, donc je percevrai. Je suis en projet d’évoquer, c’est-à-dire de faire exister le monde dans mon univers mental, donc j’évoquerai.

De nombreuses difficultés de mémorisation, de compréhension, de réflexion ou d’imagination viennent de l’absence de projet d’évoquer.

Ainsi, si je lis un texte difficile (un article, un énoncé de maths, un poème, etc.) et si je ne prends pas la peine de le faire exister dans mon univers mental (dans ma tête), le texte restera au stade de la perception, et je ne saurai en tirer parti. Je ne pourrai pas mobiliser mes ressources intellectuelles pour le comprendre, c’est-à-dire pour le rattacher à mes acquis, à ce que je sais déjà et qui va me permettre d’éclairer ce texte.

De même, si je ne prends pas la peine de faire exister dans mon univers mental les sons ou les mots que j’entends, je ne pourrai pas les relier à ce que je sais déjà. Il me sera alors impossible de les comprendre.

Si je ne prends pas la peine de faire exister dans mon univers mental ce que je touche, sens ou goûte, ces choses n’existeront pas pour moi. Elles n’auront guère de saveur, d’odeur, de relief. Elles me seront étrangères. Je n’en aurai été que le témoin passif.

L’attention est donc le projet de faire exister le monde réel dans mon univers mental, perçu grâce à mes sens (en psychologie, on ajouterait la mémoire à court terme, la mémoire de travail). Sans ce projet, il m’est impossible de mémoriser, comprendre, réfléchir, imaginer. L’opération qui consiste à faire exister le monde réel dans mon univers mental grâce à l’attention s’appelle l’évocation. Cela explique la différence entre entendre (perception) et écouter (évocation), entre voir (perception) et regarder (évocation), entre toucher (perception) et manipuler (évocation), entre goûter (perception) et déguster (évocation), entre sentir (perception) et humer (évocation). Pour les actes simples et routiniers, la perception et l’évocation se confondent, aussi n’en avons-nous pas conscience.

 

 

3. La mémorisation

 

Mémoriser est l’acte qui consiste à placer une information dans mon univers mental dans l’objectif de l’exploiter ultérieurement, de la retrouver plus tard. Mémoriser est donc un acte tourné vers le futur, non vers le passé.

La qualité de la mémorisation dépend de la qualité du projet de mémorisation. Si je n’avais pas de but au moment de mémoriser l’information, ou si ce but a été mal défini, il y a peu de chances que je me souvienne de l’information, que je la retrouve. Cela explique que lorsque je mémorise un cours, je suis capable de le réciter à mes proches, mais incapable de le retrouver dans ma mémoire lorsque j’en ai besoin pour résoudre un exercice ou le réciter à mon professeur. Le problème vient de ce qu’au moment de mémoriser, j’ai pensé à le réciter à mes proches ; je ne me suis pas imaginé réciter le cours en classe, à mon professeur. De même, je vais me souvenir d’une histoire drôle si j’ai le projet de la raconter à mon entourage.

La qualité de la mémorisation dépend aussi de la qualité de la perception, de l’attention et de l’évocation. Si au moment de mémoriser l’information, mon attention a été distraite, je ne m’en souviendrai que partiellement, voire pas du tout. J’aurais fait beaucoup d’efforts pour rien. De même, si j’ai des soucis avec ma vue ou mon ouïe, ma mémoire en sera affectée.

La qualité de la mémorisation dépend également de mon habitude à coder le monde réel pour le faire entrer dans mon univers mental. Il se peut que je n’arrive pas à mémoriser une information parce que je l’ai codée d’une façon qui m’est étrangère. Ou parce que je n’ai pas pensé à coder l’information comme j’en ai l’habitude. De même, le support est important. Il se peut que je mémorise plus facilement avec un schéma, des fiches ou encore en recopiant mon cours. Mais comme il existe plusieurs façons de coder le monde réel dans son univers mental, les supports qui m’aident à mémoriser ne conviendront pas forcément à mon voisin. Il n’y a pas de recette universelle, que des recettes personnelles.

D’autres facteurs interviennent enfin dans la qualité de la mémorisation : la motivation, la confiance en soi, le mode de vie (sommeil, alimentation, drogues, alcools…), le stress… Sans compter les facteurs physiologiques bien entendu.

L’information placée dans la mémoire doit suivre un processus de réactivation, généralement en cinq étapes.

Plus je comprends ce que je dois mémoriser, mieux je mémoriserai.

La mémoire est élastique : plus je mémorise, mieux je mémorise. L’âge n’est pas le principal facteur de dégradation de la mémoire. Je ne perdrai environ que 10% de mon potentiel au cours de ma vie, or ce potentiel est loin d’être exploité. Mes capacités à mémoriser se réduisent lorsque je ne mémorise pas, lorsque je n’ai pas de projet. Par exemple, les retraités qui n’ont pas de projet vont pouvoir retrouver de vieux souvenirs, moins facilement des souvenirs récents. Ils retrouvent de vieux souvenirs parce qu’ils avaient le projet de les retrouver plus tard au moment où ils les ont mémorisés. Ils ne retrouvent pas de souvenirs récents, parce qu’ils ne pensaient pas en avoir l’utilité. Certains acteurs mémorisent des pièces de théâtre à 80 ans. Cela n’a rien d’exceptionnel ; c’est à la portée de tous. Entretenir sa mémoire tout au long de sa vie est une manière très efficace de lutter contre la maladie d’Alzheimer.

Lorsque je dois apprendre une notion nouvelle, il est possible que je croie avoir oublié ce que j’ai appris. Par exemple, au tennis, j’apprends à faire un revers et il m’est difficile de faire un coup droit que je maîtrisais pourtant très bien. C’est un phénomène tout à fait normal. Pour retrouver la qualité de mon coup droit, je vais évoquer mon projet au moment où j’ai appris le coup droit. Et je peux compléter cela par quelques cours supplémentaires. Je retrouverai ensuite la qualité de mon coup droit, sans avoir perdu celle de mon revers. Ce qui fonctionne pour le tennis fonctionne également pour les travaux intellectuels bien entendu.

Il existe des techniques de mémorisation. On appelle cela des procédés mnémotechniques.

La qualité de la mémoire dépend ainsi de la perception, de l’attention, de l’évocation, de sa façon de coder le monde réel, du support, de procédés mnémotechniques et de quelques autres facteurs. La mémoire est élastique. La mémorisation est une activité trop souvent minimisée. Elle est pourtant essentielle car elle conditionne la qualité de la compréhension, de la réflexion, de l’imagination. En effet, pour comprendre, réfléchir et imaginer, j’ai besoin d’aller chercher ce que je sais déjà. Donc, plus je mémorise, plus je comprends. Plus je mémorise, mieux je réfléchis. Plus je mémorise, mieux j’invente et je découvre.

 

 

4. La compréhension

 

Le mot comprendre vient du latin cum prehendere qui signifie prendre pour soi ou prendre avec soi. Comprendre est donc une opération mentale qui consiste à comparer une information perçue puis évoquée avec le stock d’informations disponibles dans ma mémoire et que j’ai pris la peine de réactiver. C’est comme si mon univers mental était partagé en deux parties qui communiquent : dans la première partie, l’information nouvelle ; dans la seconde partie, les informations que je possède déjà. Cette communication entre les différentes parties se fait par des relations logiques : inclusion, exclusion, hiérarchisation, analogie, différence, etc.

Si le stock d’informations disponibles dans ma mémoire est insuffisant, je vais avoir des problèmes de compréhension. Je devrai donc identifier ce qui me manque pour comprendre, puis je devrai combler ces lacunes en apprenant ce que je n’ai pas appris, ou en ré-apprenant ce que je n’ai pas assez bien appris. Les informations sont toutes en relation les unes avec les autres dans des réseaux neuronaux. Plus une information est précise, meilleures seront les relations entre elles ; meilleure sera la compréhension. Si je n’arrive pas à identifier ce qui me manque pour comprendre alors je devrai faire appel à quelqu’un qui a compris avant moi pour qu’il m’explique ce qui me manque. Pour réussir un plat, je dois disposer de tous les ingrédients mais aussi de la recette. Pour comprendre, c’est la même chose : je dois disposer d’assez d’informations dans ma mémoire pour que je puisse les mettre en relation avec les informations nouvelles que je dois comprendre. Je ne connaîtrai ce que j’ignore qu’en confrontant cet inconnu avec ce qui m’est déjà familier.

S’il me manque du vocabulaire, ou si mon vocabulaire n’est pas assez précis, alors j’aurai aussi des problèmes de compréhension. Le vocabulaire est essentiel non seulement parce qu’il permet de nommer (le concret, l’abstrait, les relations logiques) mais aussi de transmettre. Si je marche sur un chemin, et si je suis pris dans un épais brouillard, je percevrai difficilement mon environnement, donc il me sera difficile de comprendre et d’agir. Le vocabulaire est ce brouillard. Précis et varié, il dissipe le brouillard. Nommer le concret, l’abstrait, les relations logiques est un moyen de me les approprier, de me les rendre familiers. La maîtrise de la grammaire doit accompagner celle du vocabulaire puisque la grammaire est ce qui met en relation le vocabulaire afin de produire du sens. La grammaire produit une dynamique (un mouvement) entre les mots.

La qualité de la compréhension dépend également de la qualité de la perception, de l’attention, de l’évocation, de la mémorisation. Or la qualité de ces processus mentaux dépend de la manière dont nous avons codé le monde réel dans notre univers mental.

La compréhension est le résultat de la rencontre entre la perception et l’évocation (évocation de l’information à traiter associée aux informations que la mémoire réactualise dans notre conscient). La compréhension est aisée lorsque le moment de la perception et de l’évocation (de l’information à traiter associée aux informations déjà disponibles dans notre mémoire) sont confondus en raison de leur vitesse d’exécution. Or, lorsque l’objet ou l’information perçue est complexe ou inédit, il n’y a pas de confusion entre le moment de la perception et de l’évocation.

Comprendre est donc l’acte mental qui consiste à comparer le nouveau avec l’ancien. Chacun de nous a pris des habitudes dans la façon de mettre en œuvre les processus de compréhension. Il est important de connaître son profil pour renforcer les processus que l’on déploie habituellement, mais aussi pour en acquérir d’autres. On devient ainsi beaucoup plus performant.

 

 

5. La réflexion

 

Le mot réflexion est composé de deux éléments : ré et flexion. La réflexion est donc l’acte mental qui consiste à fléchir une information nouvelle par un retour (le ré) dans la conscience – via l’évocation – des règles, définitions, lois et théorèmes stockés dans la mémoire. Ces règles, définitions, lois et théorèmes ont auparavant été soumis au processus de compréhension. Si je ne les ai pas compris, je ne saurai correctement réfléchir.

Par exemple, le professeur me dicte la phrase suivante : Le renard et la louve ont été capturés par des chasseresses. Cette phrase présente deux difficultés. D’abord, le second groupe nominal comprend un nom féminin (louve), et si je me fie à l’oreille, je serai tenté d’écrire capturées et non capturés. D’autant plus que le complément d’agent (des chasseresses) est aussi un groupe nominal féminin. Ensuite, nous avons un verbe être (été) employé comme auxiliaire dans une phrase à la voix passive, suivi d’un participe passé. Pour écrire correctement cette phrase en situation de dictée, j’ai dû procéder de la façon suivante :

  • J’ai évoqué la phrase après l’avoir perçue, c’est-à-dire que je l’ai fait exister dans mon univers mental ;
  • J’ai fléchi cette phrase au rappel (à l’évocation) de la règle suivante : le participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde avec le sujet ;
  • J’ai également fléchi cette phrase au rappel de la règle suivante : lorsque le sujet est composé d’un groupe nominal masculin et d’un groupe nominal féminin, l’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire être se fait avec le masculin pluriel.
  • J’ai confronté dans mon univers mental la phrase dictée et les règles connues et employées.

 

La qualité de la réflexion dépend donc :

  • de la qualité de l’évocation de l’information qui nécessite réflexion (triptyque perception-attention-évocation) ;
  • de la qualité de l’évocation des informations disponibles dans la mémoire ;
  • de la quantité d’informations disponibles dans la mémoire ;
  • de la qualité de l’acte de compréhension à laquelle l’information stockée a été auparavant soumise.

 

J’ai des problèmes pour réfléchir lorsque :

  • la perception et l’attention ont été perturbées ;
  • ma mémoire ne contient pas assez d’informations (mots, règles, lois, théories, théorèmes, exemples, définitions, etc.) ;
  • je n’ai pas parfaitement compris les informations disponibles dans ma mémoire ;
  • je n’ai pas évoqué avec précision l’information qui nécessite réflexion ; par exemple, lorsque je n’ai pas placé l’intégralité de l’énoncé de l’exercice dans mon univers mental ;
  • je n’ai pas évoqué avec précision les informations disponibles dans ma mémoire et auxquelles je vais soumettre l’information nouvelle
  • je ne connais pas mon profil, ma façon de coder le monde réel dans mon univers mental.

Contrairement à une idée reçue, la réflexion n’est pas un processus mental réservé exclusivement aux travaux intellectuels. Elle s’applique aussi au domaine artistique, physique et technique.

 

La réflexion est enfin un processus mental conduit par deux démarches différentes :

  • la réflexion inductive : celle qui consiste à aller de l’expérience ou de l’exemple, vers la loi, la théorie, la règle. Bref, on va de la conséquence au principe. Cette démarche est particulièrement adaptée pour ceux qui commencent à se familiariser avec la réflexion (primaire, collège, certains lycéens et adultes qui reprennent des études) ;
  • la réflexion déductive : celle qui consiste à aller de la loi, la théorie ou la règle vers l’expérience ou l’exemple. Bref, on va du principe à la conséquence.

 

La réflexion est donc un processus mental conduit par une démarche déductive ou inductive dont l’objet est de soumettre le traitement d’une information au rappel de règles, lois, théories et théorèmes dont dispose la mémoire. La qualité de la réflexion dépend d’un ensemble de facteurs, de la qualité de l’évocation à la connaissance de son profil.

 

 

6. L’IMAGINATION CREATRICE / LA CREATIVITE

 

L’imagination créatrice est le processus mental qui a pour objet de révéler ce qui était caché ou d’inventer ce qui n’existait pas. Dans les deux cas, l’imagination créatrice se manifeste lorsque j’ai l’intuition d’une absence.

J’ai l’intuition qu’il existe quelque chose de caché, des propriétés de la nature qui n’attendent que d’être découvertes. Je pose la question pourquoi ? Pourquoi la neige tombe-t-elle ? Si j’ai trouvé la réponse à cette question, je suis un découvreur comme Louis Pasteur.

J’ai l’intuition que l’association des propriétés de la nature aux matériaux disponibles et dont j’ai connaissance vont me permettre d’inventer un objet, une machine, qui n’existent pas. Je pose la question comment ? Comment puis-je reproduire la neige ? Si j’ai trouvé la réponse à cette question, je suis un inventeur comme Denis Papin.

Toute imagination créatrice, qu’elle soit au service de la découverte ou de l’invention, est le fruit d’une transformation du réel au moment de la perception.

L’imagination créatrice n’est rien d’autre qu’une solution à un problème inédit que je me pose ou qu’on me pose. A ce titre, l’imagination créatrice est un processus fondamental dans tous les actes de la vie :

  • Au niveau scolaire : j’ai été habitué à résoudre un certain type d’exercices de maths. Mais on me pose un exercice inédit lors d’un devoir ; je ne vais pas pouvoir le résoudre. Ni les connaissances, ni l’intelligence ne sont en jeu. C’est juste un déficit d’imagination créatrice.
  • Au niveau professionnel : création de nouveaux produits ou services, solutions à des problèmes au sein de l’entreprise, etc.
  • Au niveau pratique : montage d’un meuble quand il manque une pièce, réparation d’un matériel, etc.

Comme l’imagination créatrice est le processus mental qui a pour objet de révéler ce qui était caché ou d’inventer ce qui n’existait pas, soit de rechercher la présence d’une absence, sa qualité et son efficacité sont liées à différents facteurs :

  • l’attention ;
  • la perception ;
  • l’évocation ;
  • la mémorisation (quantité et qualité des informations disponibles dans la mémoire ; capacité à les évoquer, c’est-à-dire à les rendre présents dans le conscient) ;
  • la capacité à transformer le réel, à faire abstraction des codes et lois découverts;
  • la compréhension ;
  • la réflexion ;
  • la connaissance de son profil.

L’imagination créatrice, cette faculté à produire du sens, soit de la présence à partir de l’absence, peut être mieux comprise par l’exercice – simple – suivant :

  • Je prends au hasard quatre mots dans un dictionnaire. Par exemple : qui / double / ébauche / progrès. Je place ces mots dans un groupe.
  • Je prends de nouveau quatre mots au hasard. Par exemple : situation / distorsion / privilèges / réponses.
  • Je mets en relation un mot du groupe 1 avec un mot du groupe 2. Je vais forcément produire (inventer) des phrases inédites alors qu’apparemment, rien ne pouvait prédisposer ces mots à être en relation logique les uns avec les autres.

L’imagination créatrice (la créativité) est un processus fondamental dans les apprentissages comme dans la vie professionnelle et pratique, même si l’on ne souhaite rien découvrir ni rien inventer. En effet, l’imagination créatrice est ce qui va me permettre de faire face à une situation inédite ; de mobiliser mes acquis dans un sens à solutionner un problème auquel je n’ai jamais été confronté. La solution à un problème inédit pourra être apportée par un rapprochement inédit. Comme pour la réflexion, l’imagination créatrice n’est pas réservée aux travaux intellectuels ; elle s’applique au domaine artistique, sportif, manuel.

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